Ce voyage au Maroc date de plus de 30 ans, de mai à septembre 1991. Pourquoi vous en parler aujourd’hui ? C’était mon premier voyage à l’étranger, et il représente une étape importante dans ma vie. Ce voyage était à la fois pour le travail et une fois le contrat fini, pour des vacances avec mon amoureuse. De plus, c’était l’un de mes premiers emplois en informatique, domaine dans lequel j’ai oeuvré pendant presque 30 ans.
Le travail consistait à informatiser la pesée des camions au marché de gros de Casablanca. Nous étions une douzaine d’employés de la firme BCGT de Québec qui travaillaient sur ce projet depuis un an déjà et nous étions à Casablanca pour terminer l’implantation du système sur place.
Le Maroc se distingue par ses paysages magnifiques, ses villes remplies d’histoire et sa nourriture savoureuse. Des plats signatures comme les tajines, les couscous, les grillades, de délicieuses salades et des pâtisseries fondantes sous la dent.
À l’époque, en 1991, les artistes visuels marocains commençaient à sortir de l’ombre.
Casablanca
J’ai demeuré quatre mois à Casablanca. L’équipe logeait à l’hôtel Idou Anfa et nous nous sentions à la maison. J’ai découvert que cet hôtel a été entièrement rénové dans les dernières années. Les commentaires sont excellents. Le personnel était très professionnel et dévoué. Les 5 à 7 autour de la piscine étaient bien agréables. Les restaurants de l’hôtel servaient une excellente nourriture.
Casablanca est la métropole du Maroc, le coeur de l’économie. À l’époque, on sentait son élan vers la modernité. Je me promet d’y retourner un de ces jours constater son évolution. Casablanca signifie la ville blanche, car beaucoup d’édifices sont de couleur blanche, d’où son nom.
De l’hôtel, beaucoup de souvenirs sont en liens avec les repas que nous y prenions. Je me souviens d’y avoir découvert le poulet aux olives, la soupe harira, une soupe aux lentilles et à l’agneau très parfumée, et les cornes de gazelles, un dessert en forme de croissant à la pâte d’amandes et de miel. Le couscous, je connaissais déjà ce mets, mais au Maroc il est servi principalement le vendredi, après la prière du midi.
Que voir à Casablanca ? En premier lieu, la grande Mosquée : une folie pharaonique du roi Hassan II pour laquelle chaque citoyen a dû contribuer l’équivalent d’un mois de salaire (ce que m’a raconté mon guide de Fès). En 1991, nous l’avons visité pendant la construction et nous avons pu apprécier le travail remarquable des artisans marocains.
La corniche est située en bord de mer et vous pouvez vous promener le long de la plage, vous arrêter dans un bar ou un café; le soir les bars et les discothèques sont très animés.
Comme dans la plupart des villes marocaines, vous trouverez une Médina, un labyrinthe de ruelles parfois larges, parfois étroites. On y trouve de l’artisanat, de petits restos et plein d’articles à négocier. Shouf, shouf, comme dit le marchand en vous invitant à regarder, pas cher, pas cher. Négocier est souvent nécessaire voire essentiel, pour votre plaisir et celui du marchand.
Autant j’ai aimé Casablanca, autant je peux dire que ce n’est pas ce qu’il y a le plus intéressant au Maroc.
Mon porfolio photo sur Casablanca
Rabat
Rabat, la capitale du Maroc, est une ville plus petite que Casablanca. C’est la première ville que j’ai visitée en dehors de Casablanca. Il y a un fort contraste avec Casablanca, tout y était beaucoup plus propre. La médina offre des rues beaucoup plus larges, et partout on s’y sent en sécurité. Une de mes visites les plus mémorables a été dans la Casbah des Oudayas. Une ville dans la ville, entourée de murailles. Tout y est très calme, les maisons sont peintes en bleu et blanc. Il faut s’arrêter au Café Maure, un oasis de paix avec vue magnifique sur la mer. L’endroit parfait pour déguster un thé à la menthe et une corne de gazelle, pâtisserie emblématique du Maroc.
À Rabat j’ai fait de belles rencontres, vous pourrez en découvrir quelques-unes dans mon portfolio photo sur Rabat
Marrakesh
La ville mythique du Maroc que j’ai visitée au mois de juin. Toutefois, ce n’est pas nécessairement le meilleur temps pour le faire, car il y faisait très chaud. Nous y avons passé un weekend avec mes collègues de travail.
Marrakesh, c’est une médina labyrinthique où sont regroupés les artisans par métiers. C’est aussi la place Jemaa el-Fna, à l’entrée de la médina. Une place très animée où l’on pouvait voir des charmeurs de serpents et beaucoup d’autres amuseurs publiques. J’y ai aussi visité la Medersa Ben Youssef où l’on peut admirer la calligraphie et l’architecture des lieux. Un beau souvenir aussi de la visite du Jardin Majorelle, créé par Jacques Majorelle et racheté par Yves St-Laurent. Le bleu et les ocres des murs sont particulièrement intéressants. Un havre de paix dans le brouhaha de Marrakesh. S’ajoute également un autre lieu paisible apprécié soit le jardin de Nénara, un grand bassin où se reflète un pavillon. Très bel endroit en fin d’après-midi.
Consultez d’autres photos de Marrakesh dans mon porfolio.
Site Officiel de l’Office du Tourisme de Marrakesh
Oualidia
Cette ville balnéaire se trouve à environ 165km au sud de Casablanca. À l’époque, c’était un bel endroit pour se détendre. Une baie protégée des vagues rendait la baignade fort agréable et j’y avais passé un très beau weekend. L’endroit s’est beaucoup développé depuis.
Les vacances
À la mi-août, Micheline est venue me rejoindre. Mon contrat étant terminé, nous sommes partis en vacances pour trois semaines. Les trois premiers jours, nous avons visité Casablanca. Ensuite, nous avons loué une voiture et sommes partis à l’aventure. Nous avons visité Rabat, la Kasbah Boulaouane, Safi, Agadir plus au sud, Essaouira, Tiznit, Taroudant, El Jadida et après avoir ramené la voiture à Casa, nous avons pris le train pour Fès. Je vous parle de ces lieux plus en détails dans la suite de cet article. Nous avons essentiellement voyagé de jour, je ne suis pas sûr que j’y conduirais la nuit.
Au départ de Casablanca, nous arrêtons à El-Jadida pour visiter la citerne. Un endroit mystérieux qui, sans être extraordinaire, vaut le détour. Ce lieu a servi de décor au film Othello de Orson Welles. Prochaine étape, la Kasbah Boulaouane s’avère un endroit plutôt décrépit, mais l’accueil amical du gardien justifie le détour. Tout souriant, il nous reçoit avec un thé à la menthe et nous fait visiter la kasbah pour quelques dirhams.
Safi
On se dirige ensuite vers Safi, où la spécialité est la poterie. Un habitant fort sympathique nous offre de nous servir de guide, tout ce qu’il nous demande c’est de lui acheter une bouteille de vin. Les marocains ne sont pas censés boire de l’alcool, celle-ci est réservé aux touristes. Il nous amène visiter la poterie d’un cousin, nous trouve un hôtel et nous quitte heureux avec sa bouteille.
Agadir
Prochaine destination Agadir, une des stations balnéaires marocaines préférées des touristes. Le souvenir le plus marquant d’Agadir est la visite d’une boutique de souvenirs. Le propriétaire découvrant que nous parlons français, nous demande d’où nous venions. Il nous a offert le thé à la menthe et nous avons discuté des touristes et du Maroc. Juste avant de partir, en lui disant que nous allions visiter Fès, il nous a donné le numéro de téléphone de son cousin, un guide touristique officiel de Fès. Je vous en reparle plus loin.
Autre particularité des plages d’Agadir à l’époque, la promiscuité des Européennes aux seins nues et des Marocaines recouvertes de la tête aux pieds, tout un contraste.
Tiznit
Tout en demeurant à l’hôtel d’Agadir, nous avons visité deux villes, Tiznit plus au sud et Taroudant à l’est. Parmi mes souvenirs de Tiznit, la boutique de babouches gérée par deux frères et une coopérative-école de bijouterie. Les deux frères de la boutique de babouches était très accueillants et amicaux, toujours souriants, ils semblaient aimer leur travail. Dans la boutique de bijouterie, on nous a invités à prendre le thé tout en nous expliquant le travail de jeunes apprentis tout à leurs tâches.
Taroudant
À Taroudant, c’est le sourire d’une jeune fille qui nous a suivis dans le souk qui m’a laissé un très bon souvenir.
Le souk était agréable à visiter, les rues étant recouvertes de grillages créant ainsi une ombre rafraichissante. Je me souviens aussi des remparts de la ville et de la découverte des chèvres dans les arganiers mangeant leurs fruits.
Essaouira
Cette petite ville sur le bord de l’Atlantique bénéficie d’un micro-climat qui offre un climat tempéré à l’année, autour de 24 degrés. C’est la ville que j’ai le plus appréciée au Maroc, je dirais même que je suis tombé en amour avec celle-ci. À l’époque, elle était aussi très appréciée des véliplanchistes. Essaouira compte deux villes en une : la vielle ville entourée d’une muraille et la nouvelle encerclant la première. Nous avons surtout fréquenté la vielle ville.
Nous résidions à l’Hôtel des Îles, juste en dehors de la vielle ville face à la mer. Nous commencions notre journée par un café et des croissants au café Driss. Cette pâtisserie, encore ouverte aujourd’hui, avait le meilleur café et les meilleurs croissants d’Essaouira. Il faisait bon flâner dans la ville et découvrir ses artisans. Comme nous l’a appris l’un d’eux, nul besoin de guide.
A Essaouira, toute une communauté d’artisans travaillent le bois de thuya et ils en font une marqueterie magnifique. Toutefois, il faut être prudent, car très peu des boîtes que nous avons achetées ont gardé leur bel éclat avec les années. Heureusement pour nous, nous avons découvert un artisan consciencieux à qui nous avons acheté des boîtes encore belles après toutes ces années.
J’ai aussi découvert une galerie d’art contemporain de laquelle j’ai ramené un bouquin et une oeuvre sur papier. Les artistes marocains intègrent souvent la calligraphie arabe à leurs oeuvres.
Autre souvenir, un dîner aux sardines dans le port de pêche. Sardines fraîchement pêchées grillées sur les charbons de bois. Un délice!
Des rencontres avec un jeune berbère qui nous fait découvrir la tajine berbère authentique qu’on mange avec nos doigts, un marchand d’épices ou de jeunes journalistes avec qui nous partageons un souper dans un restaurant en bord de mer alors que nous apercevons un coucher de soleil qui colore le ciel d’un rouge feu, impressionnant ! De beaux souvenirs d’Essaouira.
Mon portfolio photo d’Essaouira
Site officiel de l’Office de tourisme d’Essaouira
El-Jadida
Retour à El-Jadida pour deux nuits, nous flânons dans la ville et relaxons. De retour à Casablanca, nous laissons la voiture et prenons le train pour Fès. Le train est très confortable là-bas. À Fès, nous logeons à l’extérieur de la vielle ville à quelques minutes de celle-ci.
Fès
Le lendemain, Aziz notre guide référé par son cousin d’Agadir, nous rejoint près de l’hôtel. Nous marchons jusqu’à la vielle ville que nous découvrons. Azziz, un excellent guide, nous fait apprécier les meilleurs coins de la médina et nous raconte toute l’histoire de sa ville qu’il affectionne particulièrement. Parmi nos découvertes, il y a la médina, la place des tanneurs de cuir où notre guide nous donne des feuilles de menthe pour mettre dans notre nez afin de supporter les odeurs nauséabondes, les souks avec ses innombrables marchands, la mosquée Karaouiune, la médersa Attarine, les portes de la médina dont la porte Bab Bou Djeloud est la plus belle, le Palais Royal, le Palais et Musée Dar Batha et son chêne immense et pour finir, une sortie hors des murs pour voir la ville dans sa totalité sur le sommet d’une colline.
Que me reste-t-il de ce voyage au Maroc?
D’abord plusieurs souvenirs reliés au travail là-bas, des collègues devenus des amis avec qui je suis toujours en contact. Les odeurs, la chaleur de ses habitants, les saveurs de la cuisine marocaine que vous pourrez découvrir dans ces quelques recettes ici, des lieux magnifiques et une architecture millénaire. Comme premier contact dans un pays étranger, j’ai découvert que voyager aide à mieux comprendre le monde et ceux qui y habitent. C’est aussi accepter qu’ailleurs la vie peut être très différente de chez-soi.
La découverte, c’est un des grands plaisirs du voyage!
Pour préparer votre voyage au Maroc
Voyage au Maroc – Site officiel du tourisme au Maroc géré par l’ONM (Office National Marocain)
