user-icon

Voyage dans le sud de la France

À la fin de juin 1999, nous partions en voyage pour deux semaines dans le sud de la France. Pas de Google Maps pour nous guider, et les caméras numériques n’existaient pas encore. Nous atterrissons à Toulouse, où nous avions réservé une chambre pour une nuit, et pour le reste du voyage ce sera l’aventure. Encore là, pas d’Internet à l’époque pour réserver des chambres à l’étranger. L’Atlas Michelin nous guidera sur les routes de France et sera notre compagnon pour ce voyage dans le sud de la France. Cet Atlas, un livre de 30 cm par 20 cm, contient une centaine de pages détaillant les routes de France. Une autre découverte en France fut celle des ronds-points. Ce n’était pas toujours facile de savoir quelle sortie prendre, ce fut un bon apprentissage.

Toulouse

Toulouse, la ville rose, est la première étape de ce voyage. Je me rappelle avoir déambulé dans ses rues et ses parcs et avoir mangé mon premier magret de canard. De plus, l’architecture est très harmonieuse. Ainsi, toutes les maisons sont faites des mêmes briques roses et les toits sont tous couverts de tuiles faites de la même argile contenant des oxydes de fer, ce qui lui confère cette couleur caractéristique.

Carcassonne

Au départ de Toulouse, nous nous dirigeons vers Carcassonne pour visiter la vieille ville fortifiée. Nous trouvons une chambre dans un petit hôtel et nous nous régalerons sur place d’un repas plutôt rustique mais très bon et très copieux.

Le lendemain nous visitons la vielle cité, un kilomètre de murailles entoure la ville. L’équivalent de cinq cathédrales Notre-Dame de pierres pour restaurer le site. Entrer dans la cité, c’est pénétrer dans l’histoire médiévale. Nous avons fait la visite avec un groupe, accompagnés d’un guide. Ça vaut vraiment la peine car riche en renseignements, sur l’histoire entres autres. Après notre visite, nous arrêtons à une terrasse à l’intérieur des murs pour déguster la meilleure sangria de notre vie. Je ne me souviens pas d’en avoir retrouvée d’aussi bonne depuis.

Saintes-Maries-de-la-mer

Prochaine destination, Saintes-Maries-de-la-mer. Sur la route, nous arrêtons à Sète, ville natale de Brassens, pour admirer la Méditerranée une première fois. Aux Saintes-Maries, nous louons une chambre pour trois nuits juste en face de la mer. Ce petit séjour nous permettra de décompresser complètement. Nous profitons de la mer, visitons l’église et montons sur son toit. Le soir, nous admirons un magnifique lever de lune rouge sur la mer Méditerranée. Aux Saintes-Maries, je me rappelle avoir dégusté une paëlla, une bouillabaisse et des fruits qui goûtaient le soleil. Nous y avons aussi connu des gitans qui vénèrent leur sainte, Sara la Noire. Ils y viennent plusieurs fois par année, en pèlerinage.1

Martigues

Au départ des Saintes-Maries, nous contournons les étangs du parc naturel régional de la Camargue et nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer les flamands roses. Notre objectif ce jour-là, se rendre à Martigues où demeure Madeleine, une cousine.

Martigues est une ville qui a inspiré plusieurs peintres dont Ziem , Picabia, Dufy, Van Gogh et plusieurs autres. Après avoir pris un léger repas dans un bistro près du vieux-port, nous nous sommes rendus chez ma cousine. Nous avons longuement discuté de nos familles et de nos vies. En soirée, ma cousine et son mari nous ont emmenés souper dans un resto en bord de mer à Méjean, probablement le Mange Tout (après des recherches sur Internet). La vue est magnifique et nous avons découvert la soupe de poisson et sa rouille. Au retour du resto, nous enfilons nos costumes de bain et nous nous rafraîchissons dans la piscine tout en dégustant un verre de champagne. Quel accueil ! Merci encore Madeleine.

Le vieux port de Martigues, inspiration de plusieurs peintres

Cassis

Cassis est une belle petite ville à l’est de Marseille. C’est surtout un des ports pour les départs de nombreux bateaux d’excursions pour visiter les calanques de la région. Une excursion de quelques heures qui laisse un souvenir inoubliable. C’est aussi l’occasion de déguster une authentique salade niçoise dans les petits cafés le long de la route.

L’une des nombreuses et des plus belles calanques de la région

Aix-en-Provence

Le souvenir que je conserve d’Aix-en-Provence est celui d’une ville très paisible où nous avions loué la chambre la plus chère de notre voyage. Le luxe et le bain de la chambre étaient les bienvenus après avoir roulé sur les routes avec une température chaude dans une voiture sans climatisation. Après un bon souper et une bonne nuit de sommeil, nous allons déjeuné sur le Cours Mirabeau, l’une des plus belles avenues d’Aix-en-Provence. Nous déjeunons dans un café avec le traditionnel croissant et le bol de café au lait. Comme le Cours Mirabeau est très populaire, les prix sont à l’avenant. Le reste de l’avant-midi, nous déambulons dans ses rues et admirons son architecture magnifique.

L’abbaye de Silvacane

Début juillet, au moment de notre visite, le silence des lieux n’est troublé que par le chant des cigales. La légende dit que ce chant pouvait rendre fous certains moines. L’endroit est magnifique, un havre de paix, si l’on oublie les cigales.

À partir d’ici, je ne suis plus trop sûr de l’ordre dans lequel nous avons parcouru les villes suivantes. Je les décrirai au meilleur de mes souvenirs.

Gordes

Nous sommes arrivés en fin de journée à Gordes avec l’intention d’y loger. Mais durant le week-end, aucunes disponibilités. Nous avons quand même pris le temps de marcher dans ce village faisant partie de la liste des plus beaux villages de France. Et c’est le cas.

Roussillon

Roussillon est à quelques kilomètres de Gordes. Nous avons trouvé une chambre à l’entrée du village dans un gîte tenu par une japonaise tombée en amour avec la Provence, ce qui est fort compréhensible. À Roussillon, il faut prévoir du temps pour visiter le Sentier des Ocres, surtout en fin de journée quand le soleil enrichit la couleur des ocres. Vérifier les horaires de visites, ça vaut le coup.

Nyons et Vaison-la-Romaine

Nous ne sommes que passés dans ces deux endroits. Toutefois, une expérience vécue à ces endroits y imprimera un souvenir inoubliable. À Nyons, à la Place du marché, un producteur d’olives nous fait goûter aux produits de ses récoltes. Tellement subjugués par le goût de ses olives noires séchées au soleil que nous oublions d’en acheter.

Et Vaison-la-Romaine porte très bien son nom. Cette ville a conservé plusieurs traces de l’époque de l’occupation romaine : un pont, des murailles, des sites antiques, des sculptures et un théâtre romain très bien conservé. Toutefois, en route pour Nyons, nous n’avons vu que son pont antique, mais quel pont. Consultez ce site pour découvrir beaucoup d’informations sur les lieux à voir à Vaison-la-Romaine.

Orange

Voilà un autre beau village de Provence. Orange garde lui aussi les traces de l’époque romaine. Son trésor est son Théâtre romain, le mieux conservé et l’un des plus beaux. L’acoustique est tout simplement fantastique. L’Arc de Triomphe au sortir du village vaut la peine d’être vu. Orange me rappelle aussi le souvenir d’un souper sur une terrasse accompagné d’un bon rosé bien frais par une chaude journée d’été.

Châteauneuf-du-Pape

Châteauneuf-du-Pape évoque le vin de cette appellation. Amateurs de bons vins, c’est aussi la raison d’un arrêt pour une visite de cette commune. Arrivés en fin d’avant-midi, nous visitons quelques caves dans le village. Dans l’une d’elle, le propriétaire producteur nous invite à goûter ses vins, ce qui ne se refuse pas à cet endroit. Je crois qu’à nous trois, nous avons bu plus de la moitié de sa bouteille. Pour le remercier, nous avons acheté deux bouteilles avant d’aller nous sustenter à une terrasse du village. Nous aurions bien aimé en ramener plus, mais les quantités sont limitées pour le retour au Canada.

Avignon

Sous le pont d’Avignon, cette chanson résonne dans la tête à la vue du célèbre pont. Avignon, c’est aussi la cité des papes et son château historique, le Palais des Papes à visiter sans faute. C’est aussi le souvenir de la découverte du café noisette que nous prenions après la sieste du début d’après-midi au moment où la température est trop chaude pour toute activité extérieure. Un café noisette, ce n’est pas un café au goût de noisettes, mais un expresso auquel on ajoute une noisette de lait, d’où son nom.

Un café à Avignon

Le pont du Gard

Le pont du Gard est un autre héritage laissé par les Romains lors de leur occupation. C’est à la fois un pont et un aqueduc. Des pierres taillées avec une telle précision qu’il est impossible de glisser une feuille de papier entre deux pierres. Ce pont à trois niveaux est un pont pour les voitures et chevaux au premier étage, un pont pour les piétons au deuxième et l’aqueduc au troisième niveau. L’aqueduc permettait d’alimenter en eau la ville de Nîmes à partir des montagnes situées 45 km plus loin. Une merveille de l’ingénierie romaine !

Les Baux-de-Provence

Le premier souvenir qui me revient des Baux-de-Provence, c’est le vent. Cette journée-là, il soufflait à plus de 70 km/heure. Les Baux, c’est un pic de calcaire en bas duquel nous découvrons les centaines d’oliviers pliés par le vent.

C’est au Baux-de-Provence que nous découvrons aussi le Pan Bagna. Bien qu’il s’agisse d’une spécialité niçoise, on en vendait à cet endroit. Pour ceux qui ignorent ce qu’est un Pan Bagna, c’est un sandwich au thon avec un oeuf dur et des olives, et parfois des anchois. On peut presque dire que c’est un sandwich à la salade niçoise tellement les ingrédients qui le composent font aussi partie de la célèbre salade.

Le soir, c’est un plaisir de déambuler dans ses rues désertes comme touriste. Et la lumière qui y règne est très inspirante pour le photographe que je suis.

Cette nuit-là, j’ai vécu l’un de ces moments magiques qui nous arrivent parfois de vivre en voyage. Au cours de la nuit, je me lève et décide de regarder à l’extérieur. Au moment où j’ouvre les volets de la fenêtre, apparaît une étoile filante dans le ciel étoilé. Un beau souvenir de voyage. C’est une des raisons pour laquelle nous voyageons afin de vivre des moments pareils qui s’impriment à jamais dans notre mémoire.

Arles

Début juillet, les rencontres de la photographie se passent à Arles. De fait, il n’y a plus aucunes chambres à louer. Mais nous profitons quand même de la journée pour visiter quelques expositions de photos et profitons d’un beau parc où mon amoureuse a dégusté une poire délicieuse qui goûtait le ciel, un autre souvenir indélébile. Arles, c’est aussi les arènes d’Arles, un autre héritage romain. Il y a des corridas de taureaux appelées cocarde, car ici on ne tue pas les taureaux. On tente plutôt d’attraper les attributs de la cocarde qui sont placé sur le front du taureau.

Nîmes

Dernière étape de notre voyage dans le sud de la France, Nîmes. C’est un jardin antique orné de sculptures.

C’est aussi un temple romain, la Maison Carrée, des arènes immenses, plus petites que le Colisée de Rome, mais dans un meilleur état.

Et pour conclure

De ce voyage, ne me reste que de bons et beaux souvenirs. Ce sont la chaleur du sud, la gastronomie méditerranéenne, le vin rosé, la sangria de Carcassonne, l’architecture, les couleurs des maisons et les traces de la présence romaine.

Pour voir d’autres photos de ce voyage dans le sud de la France, consulter mon portfolio

Carte des lieux visités

Pour vous donner le goût de visiter la Provence, voici un livre à acheter :

Liens utiles

Site officiel du Tourisme en Provence, séjours et vacances en Vaucluse

  1. Pour en apprendre plus sur les gitans visiter ce site. ↩︎
Partager cet article:

Articles reliés

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *